Rien de bien méchant, me direz-vous mais voilà que la course à la qualif se corse de plus en plus en cette discipline qu'est le Cross. 

L'étape première des Championnats Départementaux ne nécessite pas de licence exclusive  de compétition. Alors c'est bon enfant que nous avons gentiment cotoyé les compétiteurs sur cette discipline. Nous nous surprenons : nous sommes tous  être tous à valeur égale pour passer le cap suivant des Championnats Régionaux mais seulement si nous possédons une licence compèt ! Et là, Margot, n'a pas dit son dernier mot ! Fière comme Artaban, elle nous mène par le bout du nez et décide que nous continuons à nous labourer les mollets. Malgré cette hargne qui ne la quitte jamais, je suis seule, malgré moi, par la suite, à  continuer l'aventure. Et quelle aventure !

Ma dernière participation aux Championnats de France remonte à 2009 à Aix Les Bains avec le Club dont on ne doit pas dire le nom. Depuis ce temps- là, les choses ont bien changé. Les années, déjà puisque me voilà V2F en pleine ébullition. Je m'entraine donc pour essayer de passer les étapes tant bien que mal sur cette discipline coriace d'athlètes venant la plupart de la Piste. J'atteins avec fierté, je l'avoue, les étapes suivantes et ce jour était un test qui devait me permettre de vérifier si j'étais toujours la petite guerrière de 2009. 

Cela se produit à Aulnay Sous Bois, dans le Parc du Stade de la Rose des vents. Il s'agit de la demi-finale de Cross, celle qui permettra à tout athlète qualifié, de courir le Championnat de France de Cross qui aura lieu le 02 mars à Le Pontet en Aveyron. Comme toujours, l'ambiance particulière s'en dégage. Tous les athlètes sont concentrés sur leur préparation post course et s'organisent individuellement puis collectivement à l'assaut de ce Championnat. 

Je me faufile entre les autres Clubs et fièrement, me positionne avec mon maillot de BR devant la ligne de départ.

Un silence plane et chacune arbore une position athlétique, prête à bondir, chrono en main. Rien ne se passe et le temps parait long. Les cœurs battent vite et nous nous regardons afin de nous soutenir. Ca y est, le départ est donné. J'avais de l'énergie à revendre et mon départ s'est présenté très très rapide. Trop rapide car les 2 boucles ne nécessitaient pas un départ aussi boostant. Cette erreur m'a bien secoué par la suite. J'adopte une allure très soutenue qui va se maintenir durant les 5000m sur un parcours re dou ta ble. La côte sensiblement identique à un mur doit se gravir 3X avec une autre difficulté dès son ascension. Un faux plat qui ne permet aucune récupération. Un tracé, pourtant, qui ne m'était pas inconnu...

J'ai commencé à grimacer de manière durable jusqu'à la fin. Je perdais du rythme et l'envie de m'arrêter m'a effleuré l'esprit. Je ne tiendrai pas ! Cependant, je n'étais pas seule à surmonter cette épreuve.

Mon mari était présent, comme toujours dans les situations qui me touchent particulièrement mais aussi Mimi...

Elle a agi comme une petite souris qui s'est faufilée au milieu de la foule et m'a hurlé dans les oreilles...

"Allez Mawie, ne lâche rien, vas-y !!!!" Malgré ma souffrance à ce moment-là, j'ai pu alors maintenir une allure me permettant de finir enfin ce Cross.

A l'arrivée, malgré ma fatigue, j'étais emportée par cette satisfaction d'avoir réussi à surmonter cette grosse difficulté. Chaque course est vécue de manière différente et les composantes des jours passés sont indéniablement facteurs d'un résultat. J'ai couru avec les meilleures athlètes de toute la Région Ile de France toutes catégories confondues et les 15 premières vétéranes individuelles V1-V2, V3... sont qualifiées. Je ne suis pas dans le nombre requis mais étant V2, je peux participer aux Championnats de France de Cross Vétérans.

C'est donc ce que je vais réaliser, avec la fierté de porter le maillot Bussy Running, pour ce jour de Championnat de France de Cross !

Marie lise