La Picardie, comme beaucoup de régions, je la traverse régulièrement sans jamais m'y arrêter.
Pourquoi j'irais en Picardie … y'a rien là-bas !
Si, finalement en cherchant bien, il y a depuis 2012 un 100 kilomètres à Amiens.
Et ce qui est Amiens et à tien … comme qui dirait un copain picard !
Amiens est célèbre pour ses canaux qui lui valent le nom de « petite Venise du Nord » et ses hortillonnages, mais surtout pour sa cathédrale d'art gothique, plus vaste cathédrale au monde par son volume intérieur (deux fois Notre Dame de Paris).
L'après midi du vendredi pré-course est donc naturellement consacré à la visite de la cathédrale et de la ville, par la traversée des rues typiques avec ses amienoises …
Mais non, les maisons de briques rouges, pas les autochtones de sexe féminin …
Le soir, nous retrouvons les copains « Kékés du bocage » pour un petit dîner gastronomique dans un Pub, 50cl de Guinness, un potjevleesch et une petite crème brulée … il ne faut pas négliger la préparation.
Après une nuit trop courte, nous nous retrouvons un peu avant 6 heures pour un départ humide.
Les premiers kilomètres sont laborieux. La boucle de 8 kilomètres dans Amiens passe relativement vite.
Nous abordons enfin les chemins de hallage de la Somme. Je me cale dans un gruppetto pour profiter de l'éclairage des vélos suiveurs. Le rythme n'est pas trop soutenu.
Si j'ai bien analysé le topographie, le circuit devrait être plutôt roulant.
Oui enfin presque … A partir du 20ème kilomètre nous quittons la Somme pour la campagne vallonnée … et la pluie en profite pour augmenter fortement.
Les muscles durcissent un peu et le demi tour au 41ème kilomètre est franchi en un peu moins de 4 heures.
Le retour vers Amiens se fait à une allure plus soutenue. Je suis sur une base en dessous des 10 heures mais je suis relativement seul … personne derrière, … quelques coureurs loin devant. Heureusement, je commence à croiser les premiers du groupe élite
et les relais partis à 8h00 du matin. Je grignote des places tranquillement et sûrement. Le temps est maintenant agréable et je peux profiter du paysage entre la Somme et les Marais. La cathédrale d'Amiens commence à se profiler à l'horizon et les premières douleurs apparaissent. Je décide de ralentir l'allure.
La dernière petite boucle de 20 kilomètres est très agréable. Entre les badauds, les premiers marathoniens qui reviennent sur Amiens et la traversée des hortillonnages, les kilomètres paraissent moins longs.
Les premières élites et les premiers relais en profitent aussi pour me doubler … de vrais fusées.
Les encouragements des uns et des autres m'aident à revenir tranquillement. Tous les kilomètres, je décide de marcher une trentaine de mètres. Je perds du temps mais globalement je me sens bien.
La ligne d'arrivée apparaît enfin au bout d'une grande ligne droite de 500 mètres.
Je m'arrête quelques secondes féliciter des copains déjà douchés et changés et je franchis la ligne en … mince je n'ai pas vu le chrono.
Aux adeptes des 100 kilomètres, je vous invite à découvrir cette course pas très loin de Paris.