Valérie, Patrick b, Hervé et moi sommes prêts pour ce grand défi.
9H30 nous partons en cortège pour 2 kmdans Millau pour prendre le vrai départ à 10h00.
La pression monte « pas la bière »
9h55 nous ne sommes pas loin de la ligne de départ. Nos supporters Cathy B, Catherine F Pat et Alain nous observe de l’autre côté de la rue. Quelques derniers signes d’encouragements et nous voila partis pour ces 100 km.
Les premiers Km se passent bien. Je suis avec Pat et Hervé en 6.15 au km. Nous perdons vite de vue Valérie. Trop de monde.
Au premier ravito : 1 verre d’eau et un bout de banane et nous voila reparti.
Au Km 7 on retrouve Pierre (beau frère d’Hervé en vélo) parmi mille autres suiveurs en vélo.
Là, la course commence vraiment. On se croirait au tour de France.
On continue notre bonhomme de chemin. Tout se passe à merveille (que du bonheur !).
Nous arrivons au 21 km : très beau paysage, quelques faux plats. Je passe les ravitos plus vite que Pat et Hervé. Il est vrai que Pat est un véritable gourmand mais ils me rattraperont quelque centaines de mètres plus loin.
Je suis bien jusqu’au 30e km. Lors d’une petite descente une douleur au genou gauche se fait ressentir. Je crains le pire…je ralentis ma foulée mais la douleur persiste et devient de plus en plus forte. Je décide de marcher quelques mètres. Pat et Hervé me double en courant. Je tais ma douleur. Je serre les dents. Je sais que les 10 prochains km sont plats. Je n’ai qu’un seul but : arriver au 40e km où là Catherine F m’attend et où je retrouve Pat qui m’accompagnera en vélo pour le reste de la course.
C’est alors que je pense aux entraînements, aux efforts que j’ai fait depuis des mois, aux amis de Bussy et à la famille. Et là je me dis que je ne vais pas abandonner au 42e km.
40e km : je vois Catherine, quel bonheur !
Elle s’aperçoit que je ne vais pas bien. Je récupère Pat en vélo qui trouve les mots pour me réconforter.
42e km : j’arrive à la salle des fêtes de Millau.
Ceux qui font le Marathon, tourne à droite et ont fini mais pour les 100 bornes il faut tourner à gauche. Pas de question à se poser, gilou à gauche !
« Allez gros tu vas y arriver » me dit Pat. Direction Saint Affrique.
Dans Millau les spectateurs nous encouragent. Cela fait du bien. Oups…il commence à pleuvoir et première grosse difficulté la montée vers le Viaduc de Millau.
Des trombes d’eau se déversent sur nous. Vent de face. Courir devient difficile.
Et la j’ai une pensée pour Cathy B et Pierre sur leur vélo. Je vois Pat transi de froid à lutter contre le vent. Il fait froid. Un point positif, ma douleur du genou avec le froid est moins forte et se met à disparaître au fur et à mesure que j’avance.
En haut de la côte, sous le Viaduc Valérie et Alain reviennent à ma hauteur et ces deux là sont en pleine forme !
Nous faisons la descente ensemble. Km 50 et là commence le jeu du chat et de la souri avec Valérie. Je prends de l’avance dans les descentes et Valérie et Alain me doublent dans les cotes. A ce petit jeu, on arrive à Saint Affique ensemble au km 72.
Là on croise Pat et Hervé. Quelle joie de nous retrouver tous les 5. Le moral est là plus fort que jamais malgré la pluie diluvienne.
Au ravito on se change complètement. Le verre de soupe chaude fait du bien. On mange du fromage, du jambon des pates de fruit. Il nous faut prendre des forces et nous voila reparti pour le retour vers Millau.
Gros souci je n’arrive plus à courir, j’ai mal partout. la douleur du genou s’est réveillée.
Je suis resté trop longtemps immobile au ravito. Valou et Alain reparte en marchant puis en courant. Moi je suis devenu un robot les jambes sont raides. Je marche de plus en plus vite et je fini quand même par courir, la machine est de nouveau en route et je rattrape le couple infernal. 6 KM de cote en courant doucement ensemble.
80KM dans la descente je perds Valou et Alain. Je me sens très bien et je pars à fond. Sur le plat je déroule gentiment. La nuit est tombée depuis une bonne heure. Il ne pleut plus. C’était temps.
A 10KM de l’arrivée avec Pat on sait que c’est gagné ! On se remémore quelques souvenirs. Je suis ému.
95/96/97eme km, j’appelle Catherine pour lui annoncer notre arrivée et là boum plus d’essence je n’arrive plus à courir.
98/99e en marchant.
Dernier Km léger faux plat montant. Les spectateurs nous encouragent, nous applaudissent ce qui me pousse à repartir en courant.
Mes pensées se tournent alors vers mon fils, ma femme, mes amis de Bussy Running pour leurs encouragements qui m’ont fait chaud cœur.
Arrivé sur le podium km 100 je crie « waouh 100 bornard ! » mais le speaker m’a dit : « oui 100 bornard quand tu auras passé la ligne rouge ! »
Je souhaite pleine réussite aux trailers pour le raid de la Réunion. Je ne manquerai pas de vous suivre.