♫ Sur ton rivage sans pareil
E viva España ♫
Donne-moi un coin de soleil
Espana por favor ♫
La fin du refrain de cette célèbre chanson "variétoche" années 70, de Georgette Plana n'aura pas eu d'écho dans nos têtes cette année ! (contrairement à l'an passé : Behobie 2011)
Mais quand on prévoit un déplacement avec l'ami Gilou on doit maintenant savoir à quoi l'on s'expose ! Cela s'est encore vérifié ce week-end !! Pour cette troisième sortie commune en quelques mois, après le Mont Blanc et Millau, on peut parler maintenant de tradition…
Ce fut donc plutôt sur l'air de cette non moins célèbre comptine enfantine : "il pleut, il pleut Gilbert…" que nous avons couru cette 48ème édition de la Behobia – San Sebastian.
La particularité de cette course sur route de 20 km et 220 m de D+ c'est l'accueil réservé aux athlètes handisport et à leurs accompagnateurs par les bénévoles et membres de KEMEN (club handisport espagnol). Cette année c'est près d'une quarantaine de compétiteurs en fauteuil d'athlé et handbike, 32 déficients visuels regroupés en deux catégories (B1 et B2) et une petite dizaine d'athlètes handicapés physiques qui étaient invités par Kemen.
avec Julien Casoni et Joël Jeannot
10h15, nous sortons sous les trombes d'eau pour rejoindre la ligne de départ. Les derniers mètres nous menant sous l'arche sont inondés. Pas le choix ! On traverse de longues flaques qui nous submergent les chevilles. À ce moment j'ai une petite pensée pour certains coureurs du B.R. très sensibles aux pieds mouillés et adeptes de chaussettes de rechange !! La pluie redouble, on se faufile, on joue des coudes. On est à 5 mètres de l'arche juste derrière les élites.
C'est parti ! floc, floc, les chaussures lourdes et le cœur léger. Gilou se déleste après le 1er kilo de son sweet gorgé d'eau qui pèse une tonne sur ses épaules. Malgré la pluie les spectateurs nombreux sont fidèles au rendez-vous de cette grande classique basque.
Après le 5ème km Gilbert ressent une petite douleur derrière le genou mais pas de souci. On avale la première côte longue de près de 2 km dans un bon rythme pour passer en 49'10" au 10ème km. Au 11ème, une violente douleur se fait sentir subitement en bas de mon mollet droit. Gilou en pleine forme me propose de ralentir, ce que nous faisons jusqu'au 13ème. Au 14ème un concurrent sympa, petite tape sur l'épaule de Gilou, lui tend un gel. Il lui fait un signe lui montrant ma petite banane à ma ceinture. En fait c'est un gel qui vient de tomber de ma pochette. Elle est déchirée et s'est vidée. Le plus ennuyeux c'est ma paire de lunettes de soleil qui n'y est plus. C'est pas le bon jour !
Toujours sous les clameurs de la foule qui émerveillent Gilbert, il n'a jamais vu ça me lance-t-il, quelle ferveur ! , nous attaquons la dernière côte qui nous hisse au 17ème km. Le dernier kilo longe le front de mer, les encouragements des spectateurs sont tels qu'on a du mal à s'entendre. On s'arrache, on double, on souffle et on passe la ligne en 1h36'33", super contents de notre course.
À notre plus grand étonnement on monte sur le podium sur la 3ème marche avec un trophée et une prime de 170 euros. On fête ça le soir de retour à San Sebastian dans les bars à tapas avec boisson régénératrice comme il se doit…
Merci Gilou pour ton guidage exemplaire en course et ton attention de chaque instant durant tout ce week-end. Tant pis pour la météo, tu as de la chance que j'aie des origines bretonnes !! Mais dis-moi quand même quelle est ta prochaine course…!!!