23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 00:00

   

Bon, quesaquo ?

 

Sans faire un cours de biochimie complexe,  nous allons essayer de comprendre ce que sont ces molécules mystérieuses.

 

On  parle surtout des oméga-3 et omégas-6 : ce sont des acides gras à longue chaîne comportant dans leur molécule des liaisons polyinsaturées.  L’acide alpha linolénique, l’acide éicosapentaenoïque et l’acide docosahexaénoïque… Bon, je m’arrête là !

 

En fait, il s’agit d’acides gras dits essentiels (car l’homme ne peut pas les synthétiser et il en a besoin pour son métabolisme et surtout en tant que constituant des membranes cellulaires), contenus principalement dans les poissons et produits de la mer ainsi que dans certains végétaux comme le chanvre, le lin,  le colza ou  le soja.

 

 Ces produits magiques ont des effets sur les membranes cellulaires qu’elles assouplissent, des effets de protection cardio-vasculaire ainsi que des effets préventifs sur l’inflammation  et sur la croissance cellulaire et donc sur la survenue des cancers (voir La santé et tout et tout N° 2).

 

Cet effet bénéfique des omégas serait surtout dû à un rapport oméga-3/ oméga-6 favorable. Et ce rapport a été totalement modifié par notre alimentation…

 

La structure même de notre alimentation aurait-elle été fondamentalement  modifiée  depuis l’avènement de nos sociétés  dites de progrès ? Nous y voilà.

 

Déjà, nous devons constater que le mode alimentaire des animaux dont nous nous nourrissons a changé au fil des années, à cause  de la modernisation de l’élevage et du besoin impérieux de nourrir les populations : les vaches et les poules,  ont été amenées à évoluer dans des milieux moins naturels (élevage en batterie) et donc à se nourrir de moins d’herbages (riches en omégas-3) au profit d’aliments plus raffinés (maïs, soja, blé qui ne contiennent quasiment plus d’omégas-3).

 

Si les animaux  mangent de l’herbe, la viande ou les œufs que nous consommons  contiennent des quantités d’omégas-3  bénéfiques à l’équilibre de notre organisme. S’ils se nourrissent d’autres nutriments moins naturels, le déséquilibre du fameux rapport oméga-3/ omégas-6 peut devenir majeur.

 

Et plus nous mangeons de ces produits animaux, plus le déséquilibre peut se creuser.

 

Dans ces conditions, ne vaudrait-il pas mieux réduire un peu nos rations de viande, volailles et œufs au profit de la qualité de ses produits ?

 

D’autant plus que des études toutes récentes ont étayé la théorie selon laquelle, la diminution de l’apport calorique global de l’être humain pourrait avoir un effet préventif sur nombre de maladies…

 

Où trouver les omégas-3 en pratique quotidienne ?

 

Déjà, choisir des filières animales contrôlées. De nombreux éleveurs se sont rangés à un élevage moins intensif et plus naturel ces dernières années pour correspondre à un mouvement de protection de notre environnement et de notre santé. Les distributeurs alimentaires ayant parfaitement compris où pouvait résider leur intérêt, commencent à leur tour à vendre ces produits, qui petit à petit deviennent financièrement plus abordables.

 

Par ailleurs, les omégas-3 se trouvent bien sûr dans les poissons, en particulier les poissons gras (Thon blanc, saumon, maquereau, sardine, hareng), dans l’huile de colza, l’huile d’olive, les margarines ou les beurres enrichis en omégas-3 et aussi les noix.

 

Sans se gaver de ces aliments,  il suffit d’en intégrer des petites quantités dans l’alimentation quotidienne pour améliorer le taux des omégas dans le sang circulant.

 

Cela vous paraît-il compliqué à réaliser ?

 

Peut- être que des petits changements de ce type, sans bouleverser fondamentalement votre façon de vous nourrir, pourra  vous amener progressivement à une santé encore meilleure.

 

Et l’effet des omégas-3 sur les performances sportives ?

 

Des publications sur l’effort sportif ont montré que la supplémentation en oméga-3 permet une amélioration des performances d’endurance.

 

En fait,  les efforts d’endurance entraînent une modification de la fluidité et de la souplesse des membranes cellulaires des globules rouges circulant dans le sang, avec pour conséquence une augmentation de la viscosité du sang ;  les oméga-3 permettent de contre carrer ces effets négatifs et améliorent donc la circulation sanguine ; qui dit meilleure irrigation des muscles par le sang, dit amélioration de leur fonctionnement…

 

Des travaux scientifiques ont mis en évidence que la capacité maximale aérobie (liée à la VMA)  est améliorée par la supplémentation en huile de poisson en augmentant la capacité de transfert de l'oxygène vers les muscles

 

Intéressant pour nous, non ?

 

commentaires

S
Mon cher Hervé, l'OMEGACHOCO est un chocolat enrichi en graines de lin et existe bel et bien. Mais je ne l'ai pas encore goûté ! Sinon, le chocolat classique n'en contient pas beaucoup ...
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H
Vu comment c'est bon le chocolat, je suppose que c'est plein d'Omegas. Non ?
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M
La "bonne" vieille huile de foie de morue que ma maman m'infligeait avait donc d'autres vertues que de me rendre nauséeux ?<br /> Trève de plaisanterie, modifier un peu ses habitudes comme tu le suggère ne me semble pas insurmontable, on devrait réfléchir a des recettes simples appliquant des règles diététiques sans se priver<br /> du plaisir de la table, avec toutes les gazelles et les gourmands du club on devrait y parvenir.<br /> Merci encore amie Suzy
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M
Merci Suzy pour toutes ces précieuses infos et explications ! Tout alors je pars faire les courses et je vais lire d'ENCORE plus près (non ma vue ne baisse pas !) les étiquettes ...
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