10 juin 2023 6 10 /06 /juin /2023 10:43
Les Foulées de Bussy par Thierry (04/06/2023)

Les Foulées de Bussy – 4 juin 2023

Récit d’une course toute en couleur (jaune fluo quasi-exclusivement)

Après plus de 2 mois sans avoir couru avec Cyrille, pour cause de préparation Marathon et de quelques absences dominicales, on a renoué les liens avec la course en se lançant un nouveau défi : le parcours nature du 9 km des Foulées de Bussy.

Il y a 2 ans, nous avions reconnu le parcours à plusieurs reprises, mais à la suite d’un accident domestique de Cyrille, se traduisant par quelques points de suture au cuir chevelu …, nous n’avions pas pu y participer. Mais, pour cette année, je n’ai pas pu reconnaitre le parcours, et ce sera donc une découverte en temps réel et une improvisation de la meilleure façon d’aborder les difficultés.

Cette course nature comprend 2 formats différents, le 9 et le 16 km. Nous sommes sur notre terrain d’entrainement, ce qui fait que le club de Bussy Running est bien représenté, avec plus de 20 coureurs.

Le départ et l’arrivée sont à proximité immédiate du moulin Russon, et de sa fameuse côte du Lavoir.

Le rendez-vous est donné chez Cyrille à 8h15, pour un départ prévu 1 heure plus tard.

J’arrive en haut de la côte du Lavoir et je profite de mon passe-droit, à savoir le double handicap de Cyrille, pour franchir la barrière et aller me garer en bas de la côte, à deux pas de la ligne de départ.

On salut les potes du BR, puis on file récupérer les dossards et faire quelques minutes d’échauffement.

Un retour à la Twingo, histoire de prendre deux rasades d’eau : une dans le gosier et l’autre dans la casquette (au sens propre), histoire de garder la tête au frais pendant la course 😊

Un pause pipi avant le départ. Ca tombe bien, cela doit faire partie des rares éléments de la langue des signes que je maitrise et bien évidemment sans geste en dessous de la ceinture. On s’approche ensuite de la ligne de départ puis je prends le pied de Cyrille, là aussi au sens propre, pour lui faire comprendre d’échauffer les chevilles, afin d’éviter d’éventuelles entorses.

Le départ du 16 km est lancé, puis vient celui du 9 km. La joëlette, ses 8 à 10 accompagnateurs et notre binôme bénéficions d’un départ anticipé d’une petite minute.

On s’élance devant la joëlette, qui sur cette partie plate est à un bon rythme, ce qui nous oblige à partir assez vite.

Le guidage est relativement simple. Je me positionne à la gauche de Cyrille, lequel a sa main gauche posée sur mon bras droit. Je vous laisse imaginer (fermez les yeux un instant …) si son bras gauche était posé sur mon bras gauche, ou sa main droite sur mon bras gauche … 😊. Bref, on ne pourrait pas courir !

La première partie du parcours n’est pas trop technique. Au bout du chemin qui nous permet d’arriver sur le bitume, on traverse une partie herbeuse qui n’a pas été fauchée depuis 6 mois et qui nous arrive à mi-hauteur, ce qui m’amène à rire tout fort en pensant à Cyrille qui doit se demander où il met les pieds. Puis en haut de la côte, avant de bifurquer à nouveau le chemin, on profite de la buvette pour se désaltérer et on repart.

Je reste vigilant quant au sol et autres pièges potentiels. Puis on arrive sur notre premier passage délicat, qui se traduit non pas par quelques pas de salsa, mais par la prise des mains de Cyrille que je pose sur mes hanches pour que ce dernier ressente au mieux cette descente en V, très étroite, pentue et pointue et qu’il faut aussitôt remonter. Quant à moi, je pose mes mains sur ses avants bras, pour que nous fassions corps et pouvoir réagir instantanément au moindre faux pas.

A écrire ou à franchir quand on dispose de la vue, ce passage n’est pas un problème, mais quand on est sourdaveugle, c’est un peu plus périlleux. Je sens Cyrille qui trébuche à droite puis à gauche (ou inversement) mais ce dernier résiste et évite la chute. Ouf : 1ère difficulté passée avec succès 😊

Après ce passage délicat on ressort face à l’étang de la Brosse où on a le plaisir de voir quelques têtes BR connues.

La course se poursuit et on est désormais sur notre parking du dimanche matin. On profite d’un second ravitaillement en eau avant de s’engouffrer dans le sous-bois, lequel nécessite le mode monotrace. Je mets les 2 mains en arrière pour tenir les bras de Cyrille. Les orties nous rappellent leur présence et s’empressent de nous le faire savoir .

On tourne ensuite à gauche et on descend le chemin qui longe le ruisseau pour rejoindre le pont en bois. Pas de problème, je connais bien l’endroit et me dit que passer le pont, on va aussitôt remonter par la gauche et rejoindre un sol plus stabilisé. Que nenni, nenni. Le parcours nous oblige à prendre à droite pour un passage difficile à franchir en mode footing. Rebelote, à nouveau monotrace et mains-hanches et bien sûr aucun moyen d’informer Cyrille des difficultés rencontrées.

Pour cette courte portion, j’ai du mal à mettre un pied devant l’autre sans changer de cap en permanence, ce qui ralentit fortement le reste des coureurs derrière nous. Aussi, dès que la possibilité nous est offerte, on laisse passer 7-8 coureurs histoire de ne pas les gêner davantage dans leur course Leurs encouragements ou félicitations à ce moment font plaisir à entendre.

Passer ce court moment de répit, on s’engage sur la partie suivante, laquelle s’avère tout aussi délicate à aborder.

Il faut désormais contourner un arbre par la gauche, avec une ou deux racines énormes lesquelles sont placées juste avant un tronc d’arbre couché au sol. Cyrille tangue à droite et à gauche et je sollicite de la voix les coureurs derrière lui pour l’aider et le soutenir en cas de problème.

Résultat : Binôme Cyrille-Thierry : 1 - terrain cabossé : 0.

Mais ne crions pas victoire trop vite, un faux pas est vite arrivé …

On ressort enfin de ce traquenard qui bien évidemment nous aura fait perdre de précieuses secondes (voire minutes) et on retourne vers l’étang de la Brosse, dont le parcours nous amène en bordure immédiate qu’on longe une nouvelle fois en monotrace avant de remonter par quelques marches sur le chemin qui surplombe l’étang.

Là aussi, course Nature oblige. Aussi, à peine est-on remonté sur le chemin qu’on le traverse pour s’engager à nouveau sur une pente assez forte qui nous permet de relancer un peu l’allure.

En bas de la pente, on bifurque à gauche pour rejoindre quelques centaines de mètres plus haut le petit muret. On relance à nouveau le rythme car on peut courir de front sans se gêner. A l’embranchement on croise Denis qui nous encourage et on tourne à droite en direction du moulin Russon.

@Cyrille, SI tu as une bonne mémoire olfactive, à cet endroit cela sentait le fumier (composte naturel). J’ajoute pour tous nos lecteurs que cette forte odeur n’est en rien liée avec notre supporter précédemment nommé 😊.

On s’engage sur le chemin, lequel offre 3 possibilités, à savoir partie herbeuse au milieu - mais on ne voit pas exactement où l’on met les pieds - et chemin de terre sur la partie droite et la partie gauche. J’opte pour la partie gauche afin de permettre à Cyrille de courir le plus possible sur la partie stabilisée du chemin. Quant à mes appuis, ils sont alternativement sur le chemin et l’herbe.

Je regarde le chrono, sachant que j’avais été beaucoup trop optimiste sur le plan envisagé, la réalité du terrain nous ayant contraint à franchir certains passages au ralenti.

On descend donc le chemin avec en visuel, 100 m plus loin, un monsieur poussant sa poussette (oui, cela fait beaucoup de S), son enfant sur ses épaules. Je me dis que je ne vais pas le déranger et lui demander de se mettre au milieu. Aussi, pour prévenir du changement, ma main gauche vient se poser sur la main de Cyrille, afin de lui indiquer de remonter sur la partie herbeuse centrale. A peine a-t-on doublé ce promeneur du dimanche que Cyrille fait un mauvais pas (la faute revenant au guide ) et fait un roulé boulé par terre. Heureusement, cet ancien ceinture noire de judo a des ressources et se relève tout surpris de sa chute.

Sans communication verbale ou par langue des signes, il est toujours difficile de savoir si tout va bien. Mais a priori, ça va. On repart donc pour cette descente et en arrivant près de la barrière (laquelle avait été ouverte pour les coureurs), je vois Patrique (l’éducateur de Cyrille), en train de nous mitrailler avec son appareil photo.

On bifurque à droite pour à nouveau franchir la ligne de départ. Je regarde à nouveau le chrono en me disant qu’il va être difficile de passer sous la barre des 60 mn. Mais si on fait une Dumont, cela devrait le faire …

Au bout du chemin (ou presque) on tourne à droite pour quelques mètres dans l’herbe (ouf, celle-ci a été coupée assez court) et on reprend le chemin en direction de l’arrivée. Je remue la main fortement pour faire comprendre à Cyrille d’accélérer et que nous sommes dans la dernière portion du parcours.

On adopte le mode prudence sur le pont avant de tourner à droite. La ligne d’arrivée s’offre à nous à quelques encablures. On met un peu plus le turbo et sitôt la ligne franchie je m’arrête tout net, une main sur la montre pour stopper le chrono : 59’46 : contrat rempli !!

Je laisse respirer Cyrille, lequel est en mode récup, plié en 2 et les mains près du sol. Corinne qui est arrivée quelques instants plus tôt prend en charge Cyrille, le temps que j’arrête le chrono de l’appli Strava sur le portable.

Quant à Patrique il n’en perd pas une miette et bombarde de photos. Merci Patrique pour ta présence, ta ponctualité habituelle et tes nombreuses photos !

Direction le ravito où j’ai le plaisir de trinquer avec mon binôme.

Puis je m’approche de Jean-Paul ZITA (ancien Président du BSGA) et organisateur de la course afin que ce dernier mettre un peu avant la course de Cyrille, ce qu’il fait avec plaisir.

Les Foulées de Bussy par Thierry (04/06/2023)
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